Né à Brest, enraciné à l’ouest du pays Glazig, au fond de la baie de Douarnenez, Lukaz s’est fait chatouiller les oreilles très tôt. À coup sûr, celui-là avait de l’eau de mer dans son biberon. Plus tard, il s’est formé à l’art de raconter dans le sud de la France avec les conteuses et conteurs professionnels Tania Bock, Pascal Quéré, Oliviero Vendraminetto, François Vermel, Colette Migné, Alain Bel et le musicien Rolland Martinez (formation longue Le Dahu Téméraire, Toulouse).
Il a publié et publie encore dans diverses revues de poésie et de littérature (Poésie-sur Seine, Lichen, Poésie/Première, Éditions Goater…) et a organisé des ateliers d’écriture et de slam dans des cafés, des librairies, des radios. Son premier recueil de poésie, Dans les yeux des garçons, a été imprimé chez Papier Gâchette et illustré par Nina Imbs.
Lukaz est aussi titulaire d’un doctorat en sciences de l’éducation (Université Toulouse Jean Jaurès, juillet 2018), doctorat pendant lequel il a travaillé sur la mobilisation de récits de fiction en milieu scolaire. Il est actuellement chargé de l’enseignement “Culture des contes” en Sciences de l’Éducation à l’Université Catholique de l’Ouest à Brest.
Tout au long de ses élucubrations, il n’a d’ailleurs cessé de travailler sa parole : en 2018, il gagne une bogue au concours de contes 2018 de la Bogue d’Or (Redon). En 2019, il apprend le breton avec Skol an Emsav à Rennes, faisant sienne la langue de ses grands-parents.
Il donne désormais des racontées en mettant à profit la percussion et la résonance des ses deux idiomes, et, ayant rejoint la compagnie La Obra, intervient autour des arts de la parole dans les collèges de l’ouest de la Cornouaille. Son premier spectacle, L’Albatros, construit en duo avec l’accordéoniste Youen Bodros, conte les aventures de Jean-Marie Le Bris, capitaine de Douarnenez devenu pionnier de l’aviation.
Son répertoire est constitué d’histoires de mer et de marins, histoires tirées des grandes collectes de Basse-Bretagne, et de contes issus de différentes cultures animistes (Indiens Crees, Indiens Haïda Gwaii, Sioux). Son style de racontage réside dans la particularité de sa voix, grave et enveloppante, dans la diversité de son jeu et dans le rythme de sa parole, grandement influencé par l’art de la poésie et du slam.