Mise en scène

Il y a des manières de penser, de s’exprimer qui tombent sous le sens. Même si la difficulté de se renouveler, non par obligation mais par envie, est une étape dans la vie des chorégraphes, quand un nom comme « Solidarités » apparaît, il aimante notre désir de le triturer, le malaxer pour mieux le comprendre et le mettre en scène et ainsi l’offrir en réflexion à qui veut.

Les solidarités sont multiples, la manière de les faire vivre aussi.

Nous nous emparerons de quelques-unes. Leur socle sera profondément ancré dans notre histoire personnelle. Celle d’une Basse-Bretagne qui sait de quoi elle parle quand elle convoque la solidarité pour les habitant·e·s des villes, villages, hameaux, fermes, mais aussi, familles, équipages, corporations, ouvrier·ère·s…

C’est aussi et surtout une histoire humaine où chacun·e a côtoyé les solidarités. Nul ne peut s’en affranchir et donc l’ignorer.

Ce spectacle sera unité, mais aussi sécable. Est-ce un paradoxe ? Chaque « solidarité »aura son indépendance. L’ensemble pourtant fera « sens ».

Cécile Borne et Gildas Sergent s’appuieront sur leurs propres parcours, mais s’inspireront du regard extrêmement pertinent de chorégraphes comme Hofesh Schechter ou de chefs d’orchestre tel Georges Aspergis.

La solidarité n’est pas une passade. Elle est têtue. Les danses, chants, textes, musiques le seront aussi. Encore et encore danser pour marteler, piétiner les a priori, faire naître parles voix une irrépressible envie de porter les solidarités en soi.

Voilà notre désir que nous voulons partager.