Cécile Borne et Gildas Sergent continuent l’introspection de l’altérité à travers une de ses facettes, la solidarité ou plutôt les solidarités.Peut-être la crise sanitaire, subie mondialement, a montré le criant manque de cohésion entre les peuples, les nations et tout simplement les humains ? Il est souvent de bon ton de dire : «qu’importe la classe sociale, la maladie touche indifféremment». Et bien, non, là aussi nous sommes loin d’une équité. Remettons les solidarités au centre de nos vies et de nos actions. L’acte poétique peut porter la réflexion et l’offrir au plus grand nombre.
Pour ce faire, pratiquement deux ans d’échanges, d’interactions entre tous les acteur·rice·s de cette pièce pour montrer toute la multiplicité et la complexité nécessaires à une cohésion indispensable. Car c’est bien un groupe constitué qui co-construit cette démarche artistique, mais aussi et surtout un esprit de corps qui permet d’aller loin, très loin dans les interactions avec les publics.
Solidarité inter-générationnelle, entre les morts et les vivants, entre le monde de la liberté et celui de l’emprisonnement, mais aussi la solidarité maritime chère à Douarnenez, de même que la solidarité de genre et bien évidement la solidarité de lutte sociale.
Nous nous appuierons sur des textes forts, soit traditionnels, soit de composition récente. L’art de la parole nous transportera d’une solidarité à l’autre en ciselant les mots, les intonations, les onomatopées. La danse sera prégnante, entêtante et profondément marquée par le souci de l’autre et le contact au sol. La musique habillera l’ensemble, sera cohésion, solidarité du groupe et ligne de force du spectacle.
Mais l’acte artistique, si fort qu’il puisse être, ne suffit pas ou plus. Nous rechercherons des extensions concrètes et actives, et à travers notre expérience,mais surtout notre désir d’actions, nous irons bien loin des salles de spectacles,donner et recevoir. Sortons du triptyque acteur·rice·s/bénévoles/publics. Nous le pouvons, nous sommes les trois.